A l’occasion des cours de gestion de ressources humaines, des élèves-ingénieurs de troisième année en spécialisation ISE ont pu allier l’utilisation de casques de réalité virtuelle avec des temps d’échanges et de réflexion leur permettant de s’immerger et d’analyser différentes problématiques liées à la qualité de vie au travail.
Imaginés et conçus en collaboration par Klara Kövesi, enseignante-chercheure en sciences humaines à l’ENSTA Bretagne et Nathalie Chelin, enseignante à IMT Atlantique, ces cours visent à mettre les étudiants en immersion afin d’aborder diverses thématiques telles que le harcèlement sexuel et moral, le burn-out, la drogue et l’alcool au travail…
Les différentes séquences proposées en réalité virtuelle permettent à chaque étudiant de se mettre dans la peau de plusieurs personnages et de vivre une situation sous différents points de vue (la personne harcelée, son RH, sa famille…). La réalité virtuelle permet, en étant totalement immergé, de ressentir des émotions plus fortes offrant ainsi une expérience singulière pour les élèves.
Margot, élève-ingénieure en dernière année à l’ENSTA Bretagne nous raconte :
On est vraiment mis en situation. Par exemple, quand une femme est appelée par des noms dénigrants, on ressent les émotions comme si on était touché personnellement. Se mettre à la place de la personne cela permet d’avoir un autre regard sur la situation.
Ainsi, lors des séances, les élèves ont pu d’abord utiliser les casques de réalité virtuelle par groupe de 4 ou 5, puis profiter d’un temps de discussion et de debriefing, important pour approfondir les différentes thématiques.
Cette méthode d’enseignement permet d’aller plus loin qu’une séquence où l’on diffuse un film par exemple. On propose ici une pédagogie active qui enrichie le cours. Les retours des étudiants sur ce cours sont unanimes : tous sont convaincus de l’apport de cette technologie dans ce contexte
précise Klara Kövesi.
On s’en souviendra, l’utilisation de la réalité virtuelle c’est une expérience rare, ça marque. Je pense que si je me retrouve en tant que manager dans une de ces situations dans 5, 10 ans ou plus, cette expérience me reviendra en mémoire
conclut Margot.
La forte adhésion des étudiants à ces nouvelles méthodes pédagogiques invite Klara Kövesi à envisager le développement de ce type d’enseignement et pourquoi pas dans d’autres disciplines !
