ENSTA Bretagne : véhicule militaire
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Richard, ingénieur militaire (IETA) spécialisé en Architecture de Véhicules

16 septembre 2020
Richard, vient de terminer ses études d’ingénieur des études et techniques de l’armement à l’ENSTA Bretagne. Il s’est spécialisé dans le domaine de l’architecture de véhicules. Pendant ses années d’études, il s’est fortement investi dans la vie associative de l’école. Il revient avec nous sur ces années.
Richard
2020
ingénieur militaire (IETA) spécialisé en Architecture de Véhicules

Quel est votre parcours avant d’entrer à l’ENSTA Bretagne et pourquoi avez-vous choisi cette école ?

Après l’obtention d’un bac S, j’ai fait une prépa MPSI puis MP avec une année bonus en 5/2.

J’ai choisi l’ENSTA Bretagne pour la diversité des filières proposées, particulièrement en mécanique.

Avant de rejoindre les bancs de l’ENSTA Bretagne, grâce à mon statut d’IETA, j’ai eu l’opportunité de réaliser une belle expérience au sein de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris lors de l’année 0.

Comment avez-vous fait votre choix d’orientation, de spécialité ?

J’ai procédé de façon très simple en éliminant tout ce que je n’aimais pas et en faisant mon choix parmi les spécialités que j’aimais : la mécanique de façon générale et l’architecture de véhicule plus précisément.

Quels sont les points forts de votre spécialité AV (architecture de véhicules) ?

Les points forts sont d’une part les connaissances acquises qui correspondent aux applications industrielles. La formation fournie par l’ENSTA Bretagne est conforme aux attentes de l’industrie, que ce soit dans le contenu théorique ou dans les applications que l’on peut en faire.
D’autre part, l’ouverture internationale :

la possibilité de partir à l’étranger durant le cursus donne une coloration professionnelle, culturelle et linguistique à notre formation. Cela aide à compléter nos compétences et permet également de voyager !

Où avez-vous effectué votre mobilité à l’international ?

Je suis allé pendant trois mois en Argentine dans le cadre de mon stage de fin de deuxième année d’école. J’y ai fait de l’analyse de décharge de Silo de graines. En effet, en Argentine, la production céréalière est en plein essor. La problématique du stockage des graines dans les silos accompagne cette progression, et la décharge des silos est un phénomène complexe faisant intervenir de nombreux paramètres, sujets à des recherches dans les laboratoires universitaires. Cela m’a permis de faire l’apprentissage d’une thématique que je ne connaissais pas. C’est également une ouverture énorme sur un autre pays et une culture différente dans la manière d’appréhender le travail et la vie quotidienne.

Avez-vous été investi dans la vie associative ?

Au cours de mes année d’études, je me suis investi dans diverses associations :

  • J’étais président de l’association sportive (AS) durant l’année scolaire 2018/2019. En plus de cela, j’étais président du handball masculin.
  • Je faisais partie des Pom Pom & Pim Pim.
  • J’ai participé aux représentations musicales et divers spectacles du Gala de l’ENSTA Bretagne.

Dans la globalité, cela m’a permis d’avoir beaucoup d’échanges avec différents étudiants. Ensuite, plus professionnellement parlant, être président de l’AS m’a permis d’apprendre à gérer un budget, un planning mettant en lien des personnes internes et externes à l’école, ainsi que les événements tels que le TSGED.

On prend alors conscience que l’organisation d’événements est un travail pointilleux où la rigueur est de mise.

Quel est le sujet de votre stage de fin d’études ?

Mon projet de fin d’études, portait sur la validation de structures des assemblages dans l’industrie. Je faisais partie du service calculs et mesures mécaniques de l’entreprise UNAC située à Vergèze dans le Gard. Au quotidien, nous devions effectuer des calculs numériques et mettre en place des essais réels pour valider la conception et l’utilisation des engins produits par la société. Les engins sur lesquels je travaillais étaient des pelles ou des débroussailleurs rail/route. Ce sont des engins de travaux publics ayant la spécificité de pouvoir se déplacer aussi bien sur route que sur voie ferrée. Mon travail m’a permis d’aborder des thématiques variées et originales telles que l’analyse de fissures via la mesure de contraintes résiduelles internes à certaines pièces.
De plus, j’ai effectué de la conception mécanique couplée aux vérifications analytiques, indispensables pour dimensionner correctement de nouvelles pièces.
On peut ajouter à cela toute une campagne d’essais sur un engin, en partant de la rédaction du protocole pour aboutir à l’analyse des résultats, en passant par l’installation de nos capteurs.
Enfin, j’ai mis en place un protocole d’analyse de soudure, dont le but est dual : fournir un document certifiant l’état des soudures réalisées en atelier, et l’appliquer immédiatement sur de nouvelles configurations dans le montage des pièces.

L’ensemble de mon PFE (projet de fin d’études) m’a beaucoup appris en termes de connaissance du milieu industriel, et m’a réellement fait passer un cap entre le statut d’étudiant et le statut de salarié.

En quelques mois, j’ai pu appréhender le travail d’un ingénieur et aussi pu peser l’importance des relations entre les différents corps de métier, interactions bénéfiques au bon accomplissement des tâches.

Quels sont vos projets à venir ?

Je suis en poste à Bourges en tant que chargé d’expertise en mobilité, au sein de la division Mobilité du centre DGA Technique Terrestre. Ce poste balaie de nombreuses problématiques, dont notamment la mise en place de protocoles d’essais, le suivi des essais et l’analyse des résultats de ces essais. La dimension relationnelle est forte puisque le contact avec les équipes est indispensable pour la bonne conduite des campagnes. Je pourrais également ajouter une tâche plus transverse telle que la mise au point de référentiel métiers - protocoles de travail associés aux types de métiers.

Un mot pour les étudiants qui passeront prochainement les concours ?

Il faut vraiment apprendre au maximum tout ce qu’on vous enseigne en prépa et se battre pour arriver bien armé aux concours. Prenez le temps de bien vous renseigner sur les écoles, en particulier sur les options qu’elles proposent et les possibilités associatives, se divisant entre sports, clubs techniques ou encore associations culturelles ou artistiques.