ENSTA Bretagne : transition énergétique

Corentin, Responsable développement en sobriété énergétique

06 juin 2023
Dix après sa diplomation, Corentin était de retour à l’école pour un week-end de retrouvailles entre Alumni. L’occasion idéale pour répondre à nos questions et revenir sur 10 années d’expériences en France et à l’international : un parcours plein de rebondissements en phase avec ses valeurs et aspirations !
Corentin
Diplômé en 2013
Responsable développement en sobriété énergétique

Quel a été ton parcours en sortie d’école ?

Pendant mon stage de fin d’études au sein de Côtes d’Amor Développement, on m’a proposé de prolonger ma mission en tant qu’ingénieur projet sur l’installation des éoliennes offshore de la baie de St Brieuc. L’enjeu était de promouvoir ce projet et de dynamiser le tissu industriel.

Au terme de cette année, j’ai rejoint Vulcain Ingénierie, une société de conseil en ingénierie et management dans le secteur de l’énergie. J’y ai travaillé 5 ans dont 2 années à Paris sur des projets liés aux énergies marines renouvelables où j’encadrais une vingtaine de consultants. Ensuite, je me suis installé au Royaume-Uni pour accompagner la création de la nouvelle entité Vulcain Engineering UK en tant que Business Development Manager. Il s’agissait principalement de développement commercial dans le secteur du nucléaire.

Au bout de ces 5 années, j’ai eu envie de trouver une nouvelle voie.

Quelle « nouvelle voie » as-tu choisi d’emprunter ?

J’avais envie depuis longtemps de faire un MBA et cela tombait au bon moment : l’enjeu était de compléter mon diplôme d’ingénieur par une expertise en finance d’entreprise / comptabilité. J’ai passé des concours et suis rentré à l’EDHEC Business School à Nice en janvier 2019.

Grâce au réseau des anciens élèves, j’ai travaillé entre les deux semestres à SBM Offshore à Monaco en tant que Business Analyst Consultant. En février 2020, j’ai été diplômé du MBA, major de promotion ! Puis le COVID est arrivé…

De quelle manière ce premier confinement a bouleversé tes projets ?

Après le COVID, les grandes entreprises telles que SBM Offshore ont gelé leurs embauches. Il n’était donc plus possible pour moi de rejoindre ce groupe.

J’ai décidé de lancer une entreprise avec mon père : une société de conseil en innovation dans le secteur aéronautique et la défense. On a travaillé pendant 1 an sur différents projets tels que la surveillance maritime à l’aide de drones autonomes. 

Puis, en février 2021, j’ai intégré un producteur et fournisseur d’énergie en tant que responsable grands comptes. Là, mon rôle était d’acheter du gaz et de l’électricité pour de grandes entreprises françaises et les accompagner sur les meilleurs contrats d’énergie possibles. J’y suis resté un an et demi mais mes valeurs n’étaient pas en phase avec la vision de l’entreprise. 

Où travailles-tu aujourd’hui ? As-tu trouvé un poste en cohérence avec tes valeurs ?

Depuis mai 2022, je travaille chez Sobre Énergie, une PME du groupe La Poste et de la Caisse des Dépôts. On travaille avec des entreprises et collectivités sur l’optimisation énergétique en nous appuyant sur les données de consommation de l’énergie et par la formation des occupants sur les actions d’économies d’énergie.

En tant que responsable développement, j’accompagne de nombreuses structures, notamment du secteur public, sur les contraintes règlementaires, comme le décret tertiaire, liées à la maîtrise des consommations et les stratégies de maîtrise des coûts de l’énergie.

Ce poste est en cohérence avec mes valeurs. Je voulais apporter ma pierre sur cet engagement vers la transition énergétique et la lutte contre le réchauffement climatique.

Concrètement, en quoi consiste ton métier ?

C’est avant tout, beaucoup d’échanges avec des prospects et des clients : comprendre leurs besoins, leurs problématiques, leurs écosystèmes… J’interviens à leurs côtés pour les conseiller, les aiguiller, leur présenter des outils comme une plateforme de suivi des consommations que l’on développe et qui nous permet d’identifier quels bâtiments consomment le plus. Cela permet d’identifier les dérives, de repérer les bâtiments les plus énergivores, les passoires énergétiques et trouver quelles actions mettre en place et comment rénover les bâtiments en fonction des montants d’investissements.

Je me suis rapidement rendu compte, dès mes études, que ce sont les relations humaines qui me plaisent le plus dans ce métier. En ce sens, le poste d’ingénieur d’affaires/commercial me correspond bien. Il requiert écoute et échange et mon bagage technique me sert à bien comprendre les problèmes techniques de mes clients et de leurs présenter des solutions adaptées à leurs besoins.

Quel regard portes-tu sur ton école et ta formation ?

L’école forme très bien à des métiers scientifiques ou très techniques (ex : pyrotechnie, hydrographie) mais en plus de ça, de par la nature de l’école et les cours suivis on a un background qui nous ouvre plein de portes et qui nous permet de rebondir sur des postes et secteurs différents. 

Le cadre de l’école, à Brest, dans un environnement agréable, des infrastructures de très grande qualité (installations sportives, de recherche…), c’est une vraie valeur ajoutée !