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Ce petit port breton typique de la pointe Nord du Finistère, accueille environ 200 plaisanciers. Il est très protégé par l’île d’Yock qui lui fait face et la presqu’île du Vivier qui ferme l’anse par l’ouest.
Lors de la deuxième guerre mondiale, les forces d’occupation ont particulièrement renforcé la voie d’accès à la presqu’île du Vivier pour exploiter cette position, idéale pour surveiller l’entrée du chenal du Four (voie maritime à l’extrême ouest du Finistère, en mer d’Iroise, qui précède l’entrée de la rade de Brest).
Ces aménagements côtiers ont eu pour principale conséquence d’arrêter définitivement un des deux flux de marée entrant dans le port par grands coefficients. Plus tard, la construction d’une petite digue est venue augmenter un phénomène progressif d’envasement constaté maintenant depuis 70 ans, auquel sont venus s'ajouter plus récemment des épisodes de pollution biologique (algues vertes).
Eric Hassan, Président de l'association des usagers du port d'Argenton (diplômé d'ENSTA Paris, promo 89) :
Le port de plaisance d'Argenton à Landunvez est un magnifique abri naturel, historiquement lié au commerce de l'Etain. Aujourd'hui c'est un havre de paix pour les nombreux plaisanciers locaux. Nos canots y sont bien protégés des tempêtes de Suroît et de Noroît, par deux presqu'îles (Saint Laurent et du Vivier) et la très sauvage Ile d'Yoch. Les navigateurs de passage y sont les bienvenus sur les corps-morts "visiteur". Et là, vous découvrirez peut-être qu'il n'est nul besoin de traverser les océans pour découvrir un paradis, que nous veillons à préserver..."
L’envasement du port préoccupe l’équipe municipale, conduite par M. Christophe Colin, et l’association des usagers du port d’Argenton (AUPA), présidée par Eric Hassan.
Afin d’analyser plus précisément le phénomène d’envasement et de proposer un modèle de solution, un projet d’application a été proposé à l’ENSTA Bretagne.
Jean-Baptiste (hydrographe-océanographe, promotion ENSTA Bretagne 2021, X-2017) :
Mener à bien un tel projet requière une bonne connaissance des outils de modélisation et de leur capacité descriptive. Ainsi, afin de vérifier la cohérence du modèle à la réalité physique, ce projet requière le recueil de données in situ, pour valider les simulations. Ce double enjeu donne toute la richesse scientifique et technique à ce projet. Enfin, travailler sur une zone littorale, en étroite collaboration avec des acteurs locaux contribue grandement à mon intérêt pour cette étude.
Amandine Nicolle (Enseignant-chercheur, responsable des enseignements en Hydrographie-Océanographie) :
Modéliser la circulation des courants de marée avec la topographie de la zone va nous permettre de comprendre les raisons hydrodynamiques de l'envasement du port. Une fois cette connaissance acquise, on peut utiliser ce modèle pour voir comment un changement de relief (creuser à un endroit donné ou ajouter un obstacle...) peut agir sur cette circulation. Le modèle numérique permet de mesurer l'impact de chaque solution envisagée, pour trouver une solution la plus naturelle possible à ce problème d'envasement qui impactera le moins possible l'environnement voisin.