ENSTA Bretagne : Hackathon Accenture

Des systèmes numériques plus « verts » : 1ère place au Hackathome Accenture

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200 étudiants répartis dans 50 équipes ont travaillé jeudi 1er avril pendant 4 heures à simuler les meilleures configurations de serveur possibles en termes de performance et de rejets de C02. L’équipe gagnante comprend deux élèves-ingénieurs de l’ENSTA Bretagne, Alexandre et Léopold. Ils ont participé au challenge avec le langage de programmation Python.
ENSTA Bretagne : Hackathon Accenture

Léopold et Alexandre sont tous les 2 élèves-ingénieurs de l’ENSTA Bretagne sous statut militaire. Léopold est actuellement en 1ère année et Alexandre en 2e année (voie d’approfondissement : Systèmes numériques et Sécurité). Passionné de programmation et de cyberdéfense, Alexandre a notamment fondé le club cyber "ENS7UXN3T" de l'ENSTA Bretagne et déjà remporté, avec son club, le challenge BreakTheCode en 2019 et 2020. Il revient avec nous sur cette journée intense.

Alexandre revient avec nous sur cette journée intense.

Comment s’est déroulé ce Hackathon ?

L’évènement organisé sur une demi-journée par Accenture en collaboration avec Isograd était 100% en virtuel : il s’agissait donc d’un « hackathome »
Il a débuté par une heure de conférence sur l'impact du numérique dans la pollution et le rejet en CO2 dans l'atmosphère. Une fois ces présentations terminées, les organisateurs nous ont présenté le sujet. Pendant 4 heures, les équipes avaient accès aux différents scénarios ainsi qu'au tableau des scores mis à jour toutes les 5 minutes. Un score en vert indiquait que l'équipe avait obtenu le meilleur score pour le scénario donné par rapport aux autres équipes.

Sur quel sujet avez-vous travaillé ?

Il faut imaginer un catalogue de serveur avec différentes capacités (CPU, RAM, espace disque). Celui-ci est plus ou moins polluant à la production et à l'utilisation (CO2 relâché par an), pour chaque scénario proposé. Il s’agit donc de donner une configuration permettant de faire tourner l'ensemble des services proposés dans un scénario, sur un nombre d'années donné, le tout relâchant le moins de CO2 possible dans l'atmosphère.
L'objectif de ce challenge est donc d'écrire des algorithmes dans le langage de notre choix afin de trouver une configuration qui réponde au cahier des charges (l'ensemble des services utilisait du CPU, de la RAM et de l'espace disque et devait pouvoir obtenir ces trois ressources en entier sur le même serveur), le tout avec un minimum de CO2 relâché.
Le système de score est simple: la meilleure proposition en kg de CO2 remporte un million de points, les autres solutions obtiennent un score au pro-rata. Les scores de chaque scénario sont additionnés pour donner le score final de l'équipe. Étant donné qu’on a 6 scénarios différents, le score maximal atteignable est de 6 millions de points, ce que notre équipe a réussi à atteindre.

Pouvez-vous expliquer votre travail sur le sujet ?

Notre équipe (composée de Léopold, YuNong, étudianteà l'ESILV, Adnane étudiant à Centrale Supelec et moi-même), s'est rapidement répartie les tâches. Je me suis chargé de concevoir une couche d'abstraction permettant de traiter les données brutes fournies par le scénario, et de pouvoir sortir un fichier correspondant à la configuration obtenue qui soit compréhensible par la plateforme de notation. Dans un même temps, les autres membres de l'équipe ont cherché des "stratégies" de remplissage des serveurs avec les services. Cela ressemble à un problème de bin packing, mais en ajoutant tout un ensemble de contraintes.

Que retenez-vous de cette expérience ?

Ce hackathon aura été très intense. En seulement 3h nous devions optimiser des scénarios différents allant de 3 services à près de 100 000 ! Il fallait donc non seulement réfléchir à des stratégies nous permettant de réaliser le meilleur score, mais aussi à l'optimisation des programmes qui nous permettent d'obtenir ces configurations (dans d'autres équipes leurs programmes prenaient près de 15 minutes à s'exécuter tandis que cela prenait 5 minutes pour nous). Nous avons rapidement pris la tête du classement dans la première heure et durant les deux heures qui ont suivi, nous avons cherché à maintenir cette première place face aux autres équipes qui se rapprochaient de notre score.

Je retiens essentiellement de cet évènement que l'impact du numérique sur l'environnement et notre monde n'est vraiment pas négligeable. Ce point n'est malheureusement pas une priorité pour l'ensemble des entreprises travaillant dans le numérique. Je pense que ce hackathon nous a tous permis de nous rendre compte que c'est à nous, la prochaine génération de développeurs/ingénieurs, de faire en sorte que cela change au sein des entreprises et que l'on commence à penser en terme d'impact écologique plutôt qu'en termes de performances brut.