ENSTA Bretagne : notre histoire, l'amphithéâtre à différentes époques
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Deux siècles d'histoire

L’école forme depuis l’origine les ingénieurs qui conçoivent les systèmes technologiques les plus complexes qu’ait imaginé l’homme, pour la défense et les applications civiles, de la terre à l’espace en passant par la mer et le monde sous-marin.

ENSTA Bretagne délivre le titre d’ingénieur depuis qu’il a été créé (en 1934). C’est l’une des écoles les plus anciennes sur lesquelles s’est construite la réputation du prestigieux diplôme, accrédité par la Commission du Titre d’Ingénieur (CTI).

ENSTA Bretagne est l’héritière de formations établies sur son campus brestois dès 1819. L’histoire de l’ENSTA Bretagne est étroitement liée à l’histoire de l’ingénierie, de l’industrie, des arsenaux et des nouvelles technologies en France.

 

Cet article s'appuie sur les travaux de recherche menés par l'Ingénieur Général de l'Armement Bernard Thauvin et publiés dans le livre "L'ENSIETA... et avant" en 2012 (éditeur ENSTA Bretagne).

Notre histoire
1819

Création des Écoles de Maistrance des Arsenaux (formation des maîtres et chefs d’équipes) qui deviendront ensuite les Écoles Techniques Supérieures (ETS).

1936

Habilitation des ETS à délivrer le diplôme d’ingénieur.

1961

Création de la Délégation ministérielle pour l’armement devenue DGA (Direction générale de l’armement).

1971

Création de l’ENSIETA pour former les ingénieurs de la DGA pour l’ensemble des programmes de défense (3 sites : Brest, Arcueil et Toulouse).

1987

Les formations d’Arcueil sont transférées à Brest qui rassemble la conception des systèmes navals, l’hydrographie, l’armement terrestre et la pyrotechnie (les constructions aéronautiques sont à Toulouse, actuelle ISAE-SUPAERO).

1990

Le concours d’accès à la formation d’ingénieur s’ouvre aux élèves civils.

1996

La formation d’ingénieurs devient majoritairement civile, tandis que le nombre d’élèves militaires va se stabiliser.

2003

Les promotions atteignent 150 élèves. Les laboratoires de recherche accueillent une centaine de chercheurs (enseignants-chercheurs, cadres techniques et doctorants).

2005

Inauguration du centre de recherche et de ses moyens expérimentaux, pour des activités duales (civiles et militaires), par les ministres de la Défense et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.

2006

Ouverture de la formation d’ingénieur par alternance (apprentissage ou formation continue).

2007

L’ENSIETA obtient la certification ISO 9001:2000 pour l’ensemble de ses activités.

2010

L’ENSIETA change de nom, devient l’ENSTA Bretagne et crée le groupe ENSTA avec l’ENSTA Paris Tech. La même année, l’école inaugure l’extension du centre de recherche (+1500m²).

2012

ENSTA Bretagne intègre le Concours Commun des Ecoles de Mines qui devient, en 2015, le Concours Commun Mines Télécom.

2017

ENSTA Bretagne et IMT Atlantique inaugurent un partenariat stratégique en présence du Ministre de la Défense.

ENSTA Bretagne : Histoire

1819 – 1940 : Des Écoles de maistrance aux Écoles techniques

C’est sur décision du baron Portal, ministre de la Marine du roi Louis XVIII, en date du 17 avril 1819, que les écoles de maistrance* voient le jour. Il prescrivait de créer, dans chacun des ports : Brest, Rochefort et Toulon, une école spéciale destinée à former les ouvriers à haut potentiel aux méthodes pratiques des Arts relatifs à l’Architecture navale.

* La Maistrance est composée des « maîtres, contremaîtres et aides chargés de diriger au travail les ouvriers des diverses professions relatives aux Constructions navales »

En 1868, l’Amiral Rigault de Genouilly, ministre de la Marine, décide de réorganiser les écoles en deux degrés d’enseignement : les Ecoles préparatoires de maistrance (situées à Cherbourg, Brest, Lorient, Rochefort et Toulon)  et les Ecoles normales de maistrance (Brest et Toulon). L’école de maistrance de Toulon sera fermée en 1877. La même année, celle de Brest deviendra l’Ecole supérieure de maistrance, puis en 1972, l'Ecole Technique supérieure (ETS). En 1928, à Toulon, est créée l’Ecole technique supérieure d’artillerie navale. Dès 1936, les deux écoles reçoivent l’habilitation à délivrer le titre d’ingénieur, suite à la création de la Commission des Titres d’Ingénieur, créée en juillet 1934.

1940 – 1949 : Les turbulences de la 2nde guerre mondiale

Les événements de 1940 à1944 n’épargnent pas les écoles techniques. Pour assurer leur fonctionnement, l’Ecole technique supérieure des Constructions navales, jusqu’alors implantée dans l’enceinte de l’arsenal de Brest se replie à Toulon et fusionne avec celle de l’Artillerie Navale pour donner naissance à une ETS unique. Elle réintégrera Brest au milieu de l’année 1949.

1961 à 1990 : Genèse, naissance et croissance de l’ENSIETA

Suite à la création en 1961 de la Délégation ministérielle pour l’armement, devenue 16 ans plus tard la DGA (Direction générale de l’armement), plusieurs corps fusionnent pour former celui des ingénieurs des études et techniques de l’armement (IETA) et celui des ingénieurs de l’armement (IA).

En 1971, 4 ans après le démarrage pratique de la formation des IETA, l’ENSIETA (École Nationale Supérieure des Ingénieurs des Études et Techniques d’Armement) est créée et diplôme sa première promotion, composée de 36 IETA. La formation est dispensée sur deux sites : à Brest pour les spécialités « Construction Navale » et « Hydrographie » et à Arcueil pour la spécialité « Armement Terrestre ». L’ENICA de Toulouse accueille quant à elle les élèves de la spécialité « Construction Aéronautique » et « Espace ».  En 1987, le site d’Arcueil ferme et l’ensemble des enseignements, incluant la spécialité « Chimie Pyrotechnie », sont rassemblés sur le site de Brest.

De 1990 à nos jours, de l'ENSIETA à l'ENSTA Bretagne : 30 années de forte croissance, de diversification et de reconnaissance accrue.

ENSTA Bretagne est devenue l’une des écoles d’ingénieurs françaises les plus renommées : très majoritairement civile, elle garde des liens privilégiés avec le secteur de la défense et la DGA, univers technologiques parmi les plus innovants, qui font son excellence et sa réputation ; ses diplômés irriguent les entreprises innovantes dans tout le globe, son centre de recherche est florissant, sa sélectivité s’est accrue… 

A partir de 1990, un concours de recrutement est ouvert aux élèves civils, afin de répondre aux attentes grandissantes des entreprises, que les voies d’expertise de l’école intéressent de plus en plus. Les effectifs progressent rapidement. Dès 1996, les élèves civils dépassent en nombre les militaires et l’intégration professionnelle dans de nombreux secteurs d’activité est remarquable

En 1992, l’établissement fait son entrée dans le monde de la recherche en accueillant le premier enseignant-chercheur de l’ENSTA Bretagne.  En 2005, le centre de recherche et ses moyens expérimentaux inédits sont inaugurés en présence de la ministre déléguée à l'Enseignement supérieur et à la Recherche et de nombreuses personnalités. Les extensions réalisées en 2010 puis en 2019 attestent du dynamisme des activités de recherche, pleinement associées aux programmes de R&D des entreprises.

En décembre 2010, l'ENSIETA change de nom, devient l’ENSTA Bretagne et fonde le groupe ENSTA avec ENSTA ParisTech. L’école intègre en 2012 la banque de notes du concours Mines-Ponts, le Concours Commun des Ecoles de Mines, qui devient, en 2015, le Concours Commun Mines Télécom.

En 2017, ENSTA Bretagne et IMT Atlantique signent un partenariat stratégique en présence de Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, en vue de créer un pôle d’ingénierie d’excellence.

Ces dernières années, l’école s’est attachée à diversifier ses cycles de formation afin de former un nombre accru d’ingénieurs et de chargés d’expertise, dans ses domaines d’excellence, en réponse aux besoins des entreprises, en France et à l’international. 

L’école compte désormais 20 cycles de formation (de bac+5 à bac+6), incluant de nombreux "masters of science", elle délivre le doctorat (bac+8) et accueille un nombre croissant d’étudiants internationaux.