Antenne sur Marion Dufresne (avril 2022 au large des iles Kerguelen)
Thomas Donal (IGN/SGM)

Observatoire du climat en océans Austral et Indien (MAP-IO)

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Systèmes d’Observation & Intelligence Artificielle
Hydrographie - Océanographie
Une équipe de recherche ENSTA Bretagne en analyse de données marines (laboratoire Lab-STICC, pôle IA et Océans) participe au programme scientifique "MAP-IO" qui vise à créer un observatoire du climat embarqué à bord d'un navire océanographique français, pour des études ciblant les océans Austral et Indien. La contribution de l'école porte sur la mise au point du système de mesure de l'humidité atmosphérique.

L'une des composantes importantes de l'étude du climat est la mesure de l'humidité dans l'atmosphère. C'est un des sujets d'un vaste programme dédié à l'observation du climat et des évolutions des phénomènes météorologiques en océans Austral et Indien, baptisé MAP-IO. Ce nom fait référence au navire océanographique à bord duquel les systèmes de mesures seront embarqués : le Marion Dufresne (Marion Dufresne Atmospheric Program Indian Ocean, www.mapio.re).

Contribution de l'équipe "Marine Mapping & Metrology" (M3) du Lab-STICC sur le campus ENSTA Bretagne : analyse en continu des données marines

Depuis 2020, l'équipe ENSTA Bretagne apporte au programme MAP-IO son expertise en analyse de données traditionnellement utilisées pour le positionnement par satellite (GNSS : GPS, Galileo, etc).

À partir de l'analyse des signaux GNSS enregistrés par une antenne de haute précision, l'équipe a développé des outils permettant de déduire l’humidité à la verticale de l'antenne.

Pierre Bosser, enseignant chercheur ENSTA Bretagne / laboratoire Lab-STICC (pôle IA & Océans, équipe M3) :

Une antenne de haute précision est placée sur le pont du Marion Dufresne (photo, avril 2022 au large des îles Kergulen). Nous savons que le signal GNSS capté par l'antenne est perturbé à cause de la vapeur d'eau dans l'atmosphère. De cette perturbation sur la propagation des signaux GNSS, nous déduisons l'humidité atmosphérique à la verticale de l'antenne.

L'analyse se fait automatiquement, quotidiennement, et les résultats sont transmis chaque matin à l'université de La réunion. Au terme du projet nous espérons pouvoir mener cette analyse en continue afin d'alimenter dans des délais très courts (1 heure environ) les modèles de prévision météo.

Le consortium qui développe l’observatoire MAP-IO est composé de 14 partenaires

  • 8 universités : La Réunion, Clermont-Auvergne, Aix-Marseille, Toulon, Sorbonne, Lille, Toulouse III Paul Sabatier, Littoral Côte d'Opale
  • ENSTA Bretagne,
  • CNRS,
  • Météo-France,
  • l'IGN,
  • l'IRD
  • et le CEA.