Diplômé en 2011 de l'ENSTA Bretagne, spécialité hydrographie-océanographie, Thomas a débuté sa carrière en tant que "Surveyor" : un métier qui l'a emmené à explorer de nombreux espaces maritimes. Aujourd'hui, il s'est installé en France. A la tête de l'entreprise Sea-View, il vient de recruter un jeune diplômé de l'ENSTA Bretagne pour l'accompagner dans le développement de son entreprise.
Quel a été ton parcours à ta sortie d’école ?
J’ai débuté ma carrière dans le groupe DEME en tant que Surveyor. Beaucoup d’ingénieurs-hydrographes de l’ENSTA Bretagne débute leur carrière sur ce type de mission.
Je partais pendant plusieurs semaines réaliser des levés bathymétriques. J’ai parcouru l’Europe, mais aussi, la Russie, l’Australie ou encore l’Égypte. Mon poste consistait à effectuer des levés hydrographiques et d’assurer la fiabilité des données.
Après quelques années, j’ai eu envie de prendre des responsabilités et j’ai demandé à évoluer vers le poste de conducteur de travaux. Sur ce poste j’ai eu à gérer jusqu’à 17 bateaux et des équipes importantes. J’ai notamment travaillé sur l’immense chantier de l’extension du Canal de Suez.
A quel moment as-tu décidé de revenir en France ?
Après quatre années passées aux quatre coins du monde, j’ai rejoint une entreprise basée en région parisienne sur du support technique, matériels et logiciels, en hydrographie. Je n’y suis resté que quelques mois. Ensuite, j’ai intégré une entreprise de travaux publics située à Valence en tant que responsable bathymétrie et topographie. Il s’agissait de créer intégralement ce service dans l’entreprise. Cette expérience m’a beaucoup plu mais elle a pris fin au bout de 18 mois car l’entreprise a été déclarée en état de cessation de paiement.
C’est à ce moment que tu as créé Sea-View ?
En effet, la fermeture de l’entreprise a été comme un propulseur. J’ai osé me lancer et créer ma propre entreprise.
Le 1er décembre 2017, Sea-View était officiellement née. L’entreprise propose des prestations de bathymétrie et topographie en France et partout dans le monde. J’interviens sur les lacs, rivières, les océans et même parfois à terre, pour des entreprises privées ou des organismes publics.
Ton entreprise s’agrandit, tu viens de recruter un premier salarié ?
Oui, en effet. En 2020, dans le contexte du 1er confinement, j’ai proposé un stage dans l’entreprise à un étudiant en hydrographie de l’ENSTA Bretagne. Jean m’a rejoint et deux ans plus tard, je lui ai proposé un poste dans l’entreprise. Il va intervenir sur les chantiers et va également pouvoir m’épauler sur les réponses aux appels d’offres.
Comment perçois-tu la formation en hydrographie de l’ENSTA Bretagne ?
La formation en hydrographie et océanographie est une excellente formation. Grâce à la reconnaissance en Catégorie A, je peux aujourd’hui me positionner plus facilement sur certains appels d’offres et demandes de clients. C’est un gage de qualité.
Enfin, le réseau des hydrographes est très petit. J’ai le souvenir d’un collègue croisé en Australie que j’ai retrouvé 5 ou 6 ans plus tard sur des projets en France. On forme une petite communauté.
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