ENSTA Bretagne : Intelligence artificielle embarquée

Maxime, Ingénieur militaire, spécialiste en Intelligence artificielle embarquée

22 septembre 2021
Originaire de l’île de la Réunion, Maxime a choisi de devenir ingénieur militaire dans le but d’associer son fort intérêt pour les sciences à son envie de servir son pays. Après 4 années de formation, il débute sa carrière au sein de la Direction Générale de l’Armement dans le domaine des systèmes d’observation.
Maxime
Diplômé en 2021
Diplômé de la la voie d’approfondissement Systèmes d’Observation et Intelligence Artificielle

Quel est votre parcours avant d'entrer à l'ENSTA Bretagne ?

J’ai réalisé ma CPGE MPSI/MP sur l’ile de la Réunion. Suite au concours Mines-Télécom, j’ai intégré l’ENSTA Bretagne, filière IETA (ingénieur des études et techniques d'armement (statut militaire). Dans le cadre de ma première année de formation, appelée  « année zéro », ou Formation Humaine et Militaire, j’ai réalisé une mission dans la Marine Nationale en tant qu’ assistant ingénieur responsable des frégates de surveillances. Je m’occupais de la maintenance des frégates et autres bâtiments de la Marine Nationale sur la base de Fort-de-France. J’ai aussi pu embarquer sur ces frégates lors d’essais et effectuer une mission de contre-narcotrafic sur un patrouilleur.

Pourquoi avez-vous choisi la filière IETA ?

J’ai choisi la filière IETA car je voulais être militaire mais surtout ingénieur. Ce statut me paraît être le bon compromis, tant les métiers de la DGA sont à la fois techniques et proches des forces armées. La filière IETA m’a apporté beaucoup de savoir-faire et de savoir-être durant mon année « zéro », mais aussi une autonomie financière et la sécurité de l’emploi.

Quelle spécialité avez-vous choisi et pourquoi ?

L’intelligence artificielle étant en plein essor, j’ai choisi la voie d’approfondissement Systèmes d’Observation et Intelligence Artificielle. Ce choix s’est aussi fait par rapport aux types de postes auxquels je pouvais aspirer à la DGA, mêlant radar, télécommunication, satellites, machine learning : la filière SOIA introduit ces sujets et leurs enjeux.

Y a t-il un projet qui vous a particulièrement plu ?

J’ai bien aimé le Projet « Applications système », tout particulièrement le sujet. Je devais adapter un nouvel algorithme d’imagerie RADAR avec des techniques dites parcimonieuses. Ce projet est un bon entraînement pour le PFE, bien que celui-ci soit plus court et en parallèle des autres enseignements : on doit écrire un rapport, et soutenir notre projet devant un jury, tout comme pour le jour J.

Étiez-vous investi dans la vie associative ?

La vie associative fait tout le charme d’une école. J’ai fait partie de plusieurs associations : j’étais vice-président de l’association Esprit IETA, dont le but est de réaliser des défis sportifs avec des blessés de guerre afin de réunir des dons pour les Bleuets de France. Elle organise aussi de petits événements à l’école tout au long de l’année, et est depuis peu revendeur de la boutique des Bleuets. J’ai aussi fait partie du XV des Poètes, l’équipe de rugby de l’école. Essentielles pour garder la forme, les associations sportives permettent en plus de rencontrer de nouvelles personnes.

Pouvez-vous nous expliquer le sujet de votre PFE et ses enjeux ?

J’ai réalisé mon PFE (projet de fin d'études) au sein de Thales Research & Technology, sur le campus de Palaiseau. Mon sujet portait sur l’analyse comparatives de processeurs embarqués ayant pour but d’exécuter des réseaux de neurones.

Je devais ainsi modifier et implémenter des réseaux de neurones sur des processeurs à très fortes contraintes, et tester leurs capacités sur différentes tâches : classification, détection, etc. en vue d’une intégration dans d’autres projets. La plupart du temps, les calculs d’IA (intelligence artificielle) se font à distance sur des calculateurs extrêmement énergivores. L’idée est ici d’effectuer les calculs localement, avec des processeurs spécialisés, pour économiser de l’énergie, gagner en autonomie, et ne pas avoir à transmettre d’informations compromettantes/sensibles à distance. Mon analyse comparative doit permettre aux ingénieurs de mieux appréhender les capacités et les limites des processeurs considérés.

Que retenez-vous de vos années passées à l'ENSTA Bretagne ?

Je retiens de bons moments avec mes camarades, à l’école et en dehors : la fierté de défiler sur les Champs-Élysées, les compétitions sportives exaltantes, la ville de Brest que je quitte à regret. Des projets intéressants techniquement, de nombreux partenariats avec le tissu industriel de défense français.

Quels sont vos projets à venir ?

En tant qu’IETA, je suis amené à travailler à la DGA, en tant que chargé d’expertise. Je pourrai bénéficier de l’expertise de mes collègues et suivre des formations pour continuer à me former dans mon domaine d’expertise et rester à la pointe

Un mot pour les étudiants qui souhaitent intégrer l'ENSTA Bretagne ? Et la filière IETA ?

Pour les Réunionnais en classes préparatoires : Tien bo, larg pa, ti pa ti pa narivé.

Si vous êtes passionné d’ingénierie, et si vous voulez servir votre pays : vous pouvez concilier les deux à l’ENSTA Bretagne en tant qu’IETA.