Tous les jeudis, les étudiants du Club Shell Eco Marathon se donnent rendez-vous pour optimiser leur véhicule. Motorisation, freinage, design du véhicule… Chaque élément est étudié à la loupe pour rendre le prototype le plus efficient possible en énergie.
Comment organisez-vous le travail au sein du club ?
On se donne rendez-vous chaque semaine pour travailler sur le véhicule. Chacun fait ce qu’il veut en fonction de ses appétences. Il n’y a pas de hiérarchie, on travaille dans une ambiance calme et sympathique avec pour objectif commun de faire parcourir à notre prototype la plus grande distance avec un minimum d’énergie.
Mi-mai, vous avez participé à l’Albi Eco Race, comment s’est déroulée la course ?
L’Albi Eco Race est une compétition qui rassemble des véhicules à moteurs électriques, solaires et hydrogènes. Elle intervient un peu avant le Shell Eco Marathon et constitue donc une étape d’entrainement.
Sur place, nous avons été confrontés à des intempéries, mais nous avons réussi à valider 1 étape sur 3 qui consistait à respecter une vitesse moyenne sur 5 tours. Nous étions un peu stressés, mais nous sommes tout de même fiers de notre performance dans la mesure où nous étions la seule équipe constituée intégralement d’étudiants.
Notre prototype a réussi à parcourir une distance de plus de 25km ce qui n’avait jamais été fait auparavant.
Pouvez-vous nous raconter le Challenge du Shell Eco Marathon ?
Fin mai, nous nous sommes rendus au circuit Paul Armagnac de Nogaro pour participer au Shell Eco Marathon, une compétition internationale qui invite les étudiants à concevoir des véhicules dans l’objectif de parcourir une certaine distance en consommant le moins d’énergie possible.
À l’école, en amont de la course et tout au long de l’année, nous avions entrepris un certain nombre de changements sur notre prototype, notamment au niveau des freins, du plexiglas ou encore de la carte électronique. Nous avions testé le véhicule sur la piste d’athlétisme et tout fonctionnait parfaitement.
La première étape était de passer le contrôle technique qui permettait de garantir la sécurité et la conformité de notre véhicule, ce que nous avons réussi sans encombre.
Malheureusement, nous avons rencontré des problèmes techniques avec l’appareil fourni par la direction de course qui mesure l’énergie consommée. Et après avoir discuté avec l’organisation afin d’essayer de trouver une solution, nous avons fait une multitude de tests pour permettre à la voiture de rouler. Cependant, après plusieurs jours de travail intense, nous n’avons pas pu être classé.
Quels enseignements pouvez-vous tirer de ces deux courses ?
On a beaucoup appris sur le volet technique et sur notre capacité à travailler sous pression, à trouver des solutions par nous-mêmes. Si nous devions donner un conseil aux futurs participants, ça serait de prendre du recul sur certaines situations pour garder les idées claires et prendre les meilleures décisions.
Ces expériences nous ont aussi permis de faire de belles rencontres. Nous avons fait la connaissance de participants venus du monde entier, c’était super d’ajouter une dimension internationale à ce projet. Nous avons eu le plaisir de sympathiser avec un groupe d’étudiants du pôle Vinci de l’ESILV à Paris La Défense, ensemble nous avons pour projet de travailler sur nos véhicules respectifs et de nous prodiguer des conseils.
Quels sont vos projets à venir ?
Nous avons déjà commencé à travailler sur une nouvelle carte électronique avec un principe de fonctionnement bien plus simple. Par ailleurs, des réparations sont à prévoir au niveau du capot et du moteur. En parallèle, nous poursuivons le travail sur l’Urban Concept : un petit véhicule à destination des citadins. C’est un travail de grande ampleur ! Pour l’heure, nous avons commencé les premières maquettes.
