ENSTA Bretagne : Ophélia et Hélène, étudiantes ENSTA Bretagne en substitution à Chicago

Ophélia B., étudiante et compétitrice de talent

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Ophélia est originaire de Paris, où elle a obtenu son bac S avec mention TB au lycée Louis-le-Grand, avant de poursuivre sa formation scientifique en classe préparatoire PSI (Physique, Sciences de l'ingénieur) au lycée Chaptal, pour 2 années. En 3/2, elle décroche son sésame pour l’ENSTA Bretagne.

Brillante étudiante, Ophélia est aussi une compétitrice de talent. Depuis le lycée elle collectionne les récompenses nationales et internationales en s’impliquant dans des projets technologiques et scientifiques pluridisciplinaires. Actuellement en master aux Etats-Unis, elle était de passage en France le 29 juin 2017, au BIOMinnovate Challenge, avec un projet étudiant « bio-inspiré » et récompensé (2e prix de cette édition 2017).

 

 

Années lycée à Louis-le-Grand et prépas à Chaptal : elle pratique la robotique à haut niveau.

Alors qu’elle est en 1ère S, elle participe avec deux amies aux Olympiades des Sciences de l’Ingénieur et remporte la finale nationale de cette édition 2011 en présentant leur robot hexapode. Ce robot à 6 pattes (photos ci-dessous) imite le déplacement de l’hexapode : les pattes fonctionnent par tripode, 3 pattes étant en contact avec le sol à chaque fois lors du mouvement. Cette première récompense les motive à poursuivre le projet et à présenter leur robot au Concours C.Génial(1) en 2012, où elles remportent le premier prix dans la catégorie Engineering et leur qualification pour un grand concours international, EUCYS/Catégorie Engineering. Là le trio remporte un nouveau succès et revient avec le prix spécial EIROForum, en septembre 2012 à Bratislava (Slovaquie).

 

Alors en Terminale, Ophélia était interviewée par la Conférence des Grandes Ecoles pour la lettre Grand Angle en novembre 2012 : 

« Nous avons eu la chance de faire des rencontres déterminantes pour notre projet et d’être soutenues par un coach hors pair… S’orienter dans une filière scientifique, que l’on soit homme ou femme, demande une véritable curiosité, pour toujours aller plus loin, tout en s’amusant. (…)Les études scientifiques ont l’avantage d’ouvrir aujourd’hui la voie à un grand nombre de domaines, mais également d’explorer les technologies qui constituent notre vie de tous les jours, d’expliquer les phénomènes qui nous entourent et de contribuer à construire le monde de demain. »

Plus d'infos dans l'article du lycée Chaptal

 

A l’ENSTA Bretagne, en formation d’ingénieur généraliste (promo 2017), Ophélia explore les hautes technologies et conduit plusieurs projets en phase avec son insatiable curiosité

Dans le cadre des projets d’application de 2e année, elle s’implique à nouveau dans la conception d'un dispositif robotique, appliqué cette fois au nettoyage de fond de silo pour la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Brest. Le pré-dimensionnement du dispositif aboutit à un système composé de 3 modules : un rover moteur, qui assure la propulsion, un module avant, qui permet d'évacuer la matière décompactée et un module arrière, permettant de décompacter la matière (tourteau de soja par exemple, photo centrale).
Dans le même temps elle s’intéresse à un bio-matériau composite, à base de fibres de bois, le lamibois, avec une autre étudiante de l’ENSTA Bretagne, venue du Brésil dans le cadre des échanges de l’école. Ensemble elles rédigent un article scientifique sur le sujet, qu’elles soumettent à la conférence scientifique ACE-X 2016, et sont retenues pour y participer aux côtés des nombreux chercheurs et doctorants, rassemblés en Croatie .

lien vers l'article scientifique publié

En parallèle de tout cela, Ophélia profite d'une vie étudiante particulièrement bien remplie.

Elle a été présidente du club d’équitation, « Foyz'woman » dans l’association qui fait tourner le foyer des élèves sur le campus, et membre du club musique : elle joue de la basse et était sur scène au Gala ENSTA Bretagne de février 2016 avec son groupe. 

 La diversité des clubs et des associations sportives est l'un des points forts de l'ENSTA Bretagne. Cela nous permet d’avoir une vie équilibrée, c’est essentiel pour s'épanouir lors de nos études. Je m'en rends d'autant plus compte ici aux Etats-Unis où le rythme des cours est extrêmement soutenu. Nous avons également beaucoup de chance à l'ENSTA Bretagne de pouvoir pratiquer un grand nombre de sports et d’activités gratuitement ou à moindre coût. Par exemple en voile ou en équitation : l'école aide à financer les leçons, entrainements et évènements. En équitation j’ai pu organiser des week-ends de perfectionnement aux Ecuries de Saint-Cyr Coëtquidan, des week-ends d'initiation ouverts à toute l'école et un passage des examens fédéraux. Faire partie du Foy'z , au cœur de la vie étudiante de l'école, m'a également beaucoup plu. Toutes ces expériences ont été extrêmement enrichissantes !  

 

Un parcours qui se poursuit à l’international

La superbe rade brestoise et son vaste espace maritime lui communiquent le goût du large. Ophélia choisit d’effectuer sa 3e et dernière année de formation d’ingénieur à l’université américaine de l’Illinois à Urbana-Champaign, à 2 heures de route au sud de Chicago. Avec le précieux soutien des enseignants ENSTA Bretagne de sciences mécaniques et d'anglais, elle prépare ses dossiers pour les Etats-Unis et décroche la bourse Fulbright-Monahan(2) (class of 2017).
Avant d’y obtenir son master, en décembre 2017, et d’enchaîner sur une thèse dans la même université, Ophélia a exploré un nouveau défi et obtenu une nouvelle récompense. 
Ophélia : « A Urbana-Champaign je travaille en collaboration avec des biologistes, des chercheurs et d’autres étudiants au sein du département de mécanique. Je suis amenée à toucher à tout en tant que "lead graduate student" (chef de projet). Le 29 juin, à Paris, nous avons participé à la finale du BIOMinnovate Challenge organisé par le Centre Européen d'Excellence en Biomimétisme de Senlis (CEEBIOS). Je retourne aux Etats-Unis avec une belle nouvelle pour mon équipe : nous avons remporté  le 2e prix  du BIOMinnovate Challenge !»

Nous nous inspirons du taupin (ou "click beetle" en anglais, du fait du "click" très caractéristique que l'insecte fait quand il saute) pour créer un petit robot capable de se redresser de manière autonome après une chute. Le taupin a développé une technique de saut unique :  lorsqu'il tombe sur le dos, il utilise son corps pour emmagasiner de l'énergie, se propulser dans l'air pour rectifier son orientation et retombe sur ses pattes. Mon équipe est composée d'ingénieurs de divers disciplines et de biologistes. Nous étudions le mécanisme du saut à l'échelle microscopique (tribologie) et macroscopique (dynamique) afin de le modéliser puis réalisons des prototypes pour valider nos modèles. Notre objectif est de créer un mécanisme robuste et fiable qui pourra être utilisé pour la conception de robots bio-inspirés durables du fait de leur maniabilité et adaptabilité (ils sont capables de se déplacer en terrain accidenté). Les domaines d'application sont l'agriculture, la prospection de nouvelles planètes ou l'exploration de zones dangereuses et sinistrées pour la recherche de vies humaines.

 Merci de ce témoignage Ophélia. Nous vous souhaitons beaucoup de succès dans votre parcours de master et de thèse à l'université d'Urbana-Champaign... à bientôt !

 

 (1)    La fondation C Genial réunit des entreprises et le ministère de la Recherche pour la promotion des sciences et technologies : https://www.cgenial.org/64-la-fondation/65-qui-sommes-nous
(2)    A travers la fondation du même nom, François Monahan (1906-2005), un avocat formé en France et aux Etats-Unis, a voulu permettre à de jeunes gens méritants de poursuivre à l’étranger des études ou des recherches correspondant à leur vocation.